Quand la liberté de penser ne tient qu'à un fil
Quand la raison n'est plus qu'un esquif, ballotté par les vagues...
N'oublions jamais que la haine ne se repose pas
et que la paix n'est pas un état
mais un combat.
Stéphane Beau
S'il est exact de dire que la haine ne se repose jamais, il me semble inexact de dire que "la paix n'est pas un état mais un combat". C'est justement un état d'âme qui ouvre les portes du coeur et de l'amour. C'est de ne plus être en combat. C'est vivre intérieurement une force telle qu'elle désarme les bras de la haine. C'est la gloire de la non-violence. Dès lors toutes les signatures d'armistice et de paix pour vivre l'aventure de la vie sont possibles. Mais cela commence naturellement par soi-même. ...François Blandin
II a suffi du liseron du lierre Pour que soit la maison d'Hélène sur la terre Les blés montent plus haut dans la glaise du toit Un arbre vient brouter les vitres et l'on voit Des agneaux étendus calmement sur les marches Comme s'ils attendaient l'ouverture de l'arche Une lampe éparpille au loin son mimosa
Très tard les grands chemins passent sous la fenêtre II y a tant d'amis qu'on ne sait plus où mettre Le pain frais le soleil et les bouquets de fleurs Le sang comme un pic-vert frappe longtemps les coeurs Ramiers faites parler la maison buissonnière Enneigez ses rameaux froments de la lumière Que l'amour soit donné aux bêtes qui ont froid À ceux qui n'ont connu que la douceur des pierres
Sous la porte d'entrée s'engouffre le bon vent On entend gazouiller les fleurs du paravent Le coeur de la forêt qui roule sous la table Et l'horloge qui bat comme une main d'enfant
Je vivrai là parmi les roses du village Avec les chiens bergers pareils à mon visage Avec tous les sarments rejetés sur mon front Et la belle écolière au pied du paysage.
(René-Guy Cadou, Hélène ou le règne végétal, 1952)
La nuit n’est jamais complète Il y a toujours puisque je le dis Puisque je l’affirme Au bout du chagrin une fenêtre ouverte Une fenêtre éclairée Il y a toujours un rêve qui veille Désir à combler faim à satisfaire Un cœur généreux Une main tendue une main ouverte Des yeux attentifs Une vie la vie à se partager
Paul Eluard in Le phénix ( Derniers poèmes d’amour) éd. Seghers.
Quel plaisir de voir que tu as toujours une belle âme .... ( Bernard Delhalle avec qui tu as fait un reportage sur le fil a couper le beurre )
RépondreSupprimerS'il est exact de dire que la haine ne se repose jamais, il me semble inexact de dire que "la paix n'est pas un état mais un combat". C'est justement un état d'âme qui ouvre les portes du coeur et de l'amour. C'est de ne plus être en combat. C'est vivre intérieurement une force telle qu'elle désarme les bras de la haine. C'est la gloire de la non-violence. Dès lors toutes les signatures d'armistice et de paix pour vivre l'aventure de la vie sont possibles. Mais cela commence naturellement par soi-même. ...François Blandin
RépondreSupprimerLa Maison d'Hélène
RépondreSupprimerde René Guy Cadou
II a suffi du liseron du lierre
Pour que soit la maison d'Hélène sur la terre
Les blés montent plus haut dans la glaise du toit
Un arbre vient brouter les vitres et l'on voit
Des agneaux étendus calmement sur les marches
Comme s'ils attendaient l'ouverture de l'arche
Une lampe éparpille au loin son mimosa
Très tard les grands chemins passent sous la fenêtre
II y a tant d'amis qu'on ne sait plus où mettre
Le pain frais le soleil et les bouquets de fleurs
Le sang comme un pic-vert frappe longtemps les coeurs
Ramiers faites parler la maison buissonnière
Enneigez ses rameaux froments de la lumière
Que l'amour soit donné aux bêtes qui ont froid
À ceux qui n'ont connu que la douceur des pierres
Sous la porte d'entrée s'engouffre le bon vent
On entend gazouiller les fleurs du paravent
Le coeur de la forêt qui roule sous la table
Et l'horloge qui bat comme une main d'enfant
Je vivrai là parmi les roses du village
Avec les chiens bergers pareils à mon visage
Avec tous les sarments rejetés sur mon front
Et la belle écolière au pied du paysage.
(René-Guy Cadou, Hélène ou le règne végétal, 1952)
Joyeux anniversaire!!!
RépondreSupprimerAntoine13
ET UN SOURIRE
RépondreSupprimerLa nuit n’est jamais complète
Il y a toujours puisque je le dis
Puisque je l’affirme
Au bout du chagrin une fenêtre ouverte
Une fenêtre éclairée
Il y a toujours un rêve qui veille
Désir à combler faim à satisfaire
Un cœur généreux
Une main tendue une main ouverte
Des yeux attentifs
Une vie la vie à se partager
Paul Eluard
in Le phénix ( Derniers poèmes d’amour) éd. Seghers.